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Au conseil municipal de Carvin, les problèmes d’accessibilité illustrés en direct

Le conseil a été interrompu le temps qu’une personne à mobilité réduite témoigne.
Le conseil a été interrompu le temps qu’une personne à mobilité réduite témoigne.

Le rapport annuel de la commission communale d’accessibilité était à l’ordre du jour, lundi soir. Un dossier sur lequel de l’avis du maire, « il y a des progrès à faire ». Un incident est venu opportunément le démontrer. Deux dames en fauteuil roulant ont dû longuement patienter au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville, le temps de trouver la clé de l’ascenseur permettant d’accéder à l’étage de la salle du conseil.

Flottement

Après trois-quart d’heure d’attente ponctuée d’allers et retours d’élus de la majorité d’un niveau à l’autre, les deux personnes ont pu entrer dans la salle. S’en est suivi un moment un peu surréaliste où l’on a appris que la fameuse clé se trouvait… à la table du maire : « Elle était ici. C’est le directeur général des services qui la gère, il suffisait de la demander », a révélé Philippe Kemel. Une information apparemment pas transmise à tous les élus dont la conseillère municipale déléguée à la solidarité, Pascale Hottin, rendue « très en colère » par cette péripétie. « Il serait logique que les personnes PMR sachent qu’il y a une clé pour elles, c’est inadmissible  », intervient Philippe Boursaud (RN).

Le maire a promis qu’à l’avenir une solution serait trouvée pour ce cas de figure, tout en présentant ses excuses aux deux personnes. « C’est un échec par rapport au travail que nous menons. » Le conseil a été interrompu le temps que l’une d’entre elles témoigne de ses difficultés à évoluer en ville.

27 verbalisations pour stationnement interdit

Quant au rapport, lu par Pascale Hottin, il a confirmé qu’une marge de progression existait bien. Sur le stationnement, on compte « pas mal » de places PMR mais leur recensement est difficile sur les 140 kilomètres de trottoirs. 27 verbalisations ont été dressées en 2019 (84 en 2018) pour stationnement interdit.

L’accent a été mis sur la prévention mais il existe encore trop de différends de voisinage (des riverains s’approprient les places devant chez eux). Le traçage de la signalétique « a pris du retard » en raison des nombreux travaux de voirie. L’aide au transport s’est améliorée.

L’adaptation au public PMR de bâtiments communaux se poursuit : « on essaie de travailler intelligemment et prioriser là où il y a des besoins urgents (salle Deschauwer, Maison de l’initiative et de la citoyenneté, etc.) » À l’hôtel de ville, un nouvel ascenseur devrait être aménagé pour 132 000 €, sous réserve de l’accord de l’architecte des Bâtiments de France. « Les avancées sont nombreuses mais comme le domaine public, pendant longtemps, n’a pas été pensé pour tous, la tâche est immense », reconnaît Philippe Kemel.

 

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