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GLOBE HANDICAPS - Page 41

  • Test de la ligne L

     

     

    Christelle montant dans le bus

    Nous avons testé pour vous…

    Christelle dans le bus

    Nous avons testé (sans appel préalable au numéro dédié) la ligne L, de la station Liane au dernier Sou, avec une personne en fauteuil électrique.

    Nous avons aimé

    * Le voyage s’est bien déroulé.
    * Le premier bus qui s'est présenté était accessible et équipé d'un plateau électrique.
    * Le conducteur s’est montré disponible, attentif et de bonne volonté.

    Nous aimerions

    * Que l’accueil Marinéo renvoie sur le numéro dédié (ou l’appelle si la personne est physiquement présente) pour renseigner sur l’accessibilité des arrêts et des bus ;
    * Que Marinéo signale systématiquement aux autorités les infractions de stationnement aux arrêts de bus (la hantise du conducteur était qu’une voiture mal garée empêche la passagère de descendre.
    * Que les conducteurs soient plus familiers avec l’emploi des plateaux, qu'ils utilisent rarement pour le moment.

  • Aspects réglementaires ; déclinaison dans le Boulonnais

    Ce que dit la loi

    La loi de 2005 prévoyait sauf impossibilité technique l’accessibilité totale des transports collectifs pour l’échéance du 13 février 2015.
    Cette échéance n’ayant pas été tenue, la loi de 2014 a donné des délais supplémentaires aux collectivités organisatrices de transport, à condition d’obtenir la validation d’un agenda de mise en accessibilité.
    Cet agenda planifie la mise en accessibilité d’arrêts prioritaires, avec des échéances ne dépassant pas 2021 pour les transports interurbains.

    La déclinaison dans le Boulonnais

    Un Schéma Directeur d’Accessibilité avait été établi dès 2007, et 60 % des 409 arrêts urbains étaient accessibles en Septembre 2016. A cette date, le Schéma directeur d’accessibilité programmée a été présenté à la commission intercommunale d’accessibilité.

    Cet agenda prévoit :
    * l’accessibilité aux fauteuils roulants de tous les bus à l’échéance de 2021 (à ce jour, une dizaine de bus sur 78 ne le sont pas) ;
    * la mise à niveau des arrêts de bus à l’échéance de 2020 ; les travaux sont réalisés à l’occasion de travaux de voirie dans les communes, ou à défaut selon un calendrier défini dans l’agenda. Cette mise à niveau représente un budget de 600 000 € par année. Pour l’année 2018, il est ainsi prévu de mettre à niveau les arrêts de la ligne G1 et de la ligne G2.

    Le site Internet de Marineo permet d’accéder au guide du voyageur, qui précise la liste des arrêts accessibles. Un numéro de téléphone (03 21 91 06 03) permet de savoir si le bus que la personne à mobilité réduite envisage de prendre est bien accessible, et, si le préavis est suffisant, permet à Marineo de changer le bus prévu pour permettre le déplacement.

  • Article de la Voix du Nord du 8 avril 2018

    Christelle sur les pavés de la Haute-Ville

    Boulogne-sur-Mer

    Article du 8 avril 2018  

    On a suivi Christelle dans les rues de Boulogne pour tester l’accessibilité

    Christelle Ultré est atteinte de myopathie. Elle se déplace en fauteuil roulant électrique. Pour « La Voix du Nord », elle a accepté de faire un test d’accessibilité dans les rues de Boulogne-sur-Mer. Cela faisait deux ans qu’elle n’avait pas fait un tour dans le centre-ville. Verdict : s’il reste de gros chantiers, c’est une bonne surprise pour Christelle.

    Victoire Haffreingue-Moulart | 08/04/2018


    Lorsque Christelle Ultré accepte de faire un test d’accessibilité dans les rues de Boulogne, la quadragénaire propose de se retrouver au centre commercial de la Liane. Pour une question de praticité. Comme toujours avant de décider d’une sortie, elle doit s’assurer de plusieurs choses. Y a-t-il des places réservées à proximité ? Le lieu est-il accessible ? Un tas de questions qui limite les possibilités pour l’Outreloise.

    Une fois les modalités fixées, quelques jours plus tard, on retrouve donc Christelle au point de rendez-vous. Elle est accompagnée de Coralie Behesmond, son auxiliaire de vie. Atteinte de myopathie, Christelle se déplace grâce à un fauteuil électrique qu’elle dirige à l’aide de son doigt. Un seul petit doigt pour déplacer un fauteuil d’un mètre cinquante sur 75 centimètres. L’objectif de l’après-midi est simple : faire un tour en centre-ville pour se rendre compte des lieux accessibles en fauteuil.


    QUELQUES CHIFFRES :

    • 700 000 € : le budget moyen de la Ville de Boulogne-sur-Mer dédié à la mise aux normes des bâtiments 267 places réservées aux personnes à mobilité réduite à Boulogne ;
    • 850 000 personnes à mobilité réduite en France ;
    • 63 % des établissements recevant du public n’étaient pas accessibles au 1er février 2017 (chiffres de la Délégation ministérielle sur l’accessibilité)  ;
    • Entre 45 000 € et 225 000 € : montant de l’amende en cas de non-respect des obligations de mise en accessibilité ;
    • 1 500 à 5 000 € : montant de l'amende encourue si l'établissement n'a pas déposé de dossier présentant les travaux de mise aux normes prévus  ;


    Première étape, monter dans un bus pour rejoindre la vieille ville. C’est une première pour elle. À l’arrêt, le bus Marineo est déjà là. Coup de bol, il est équipé d’une plateforme automatique. Le fauteuil passe aisément. Pendant une petite dizaine de minutes, le temps du trajet, elle évoque son quotidien. Les frustrations, celles de ne pas pouvoir profiter de sorties en famille à cause de tous ces lieux inaccessibles. Le bus arrive à l’arrêt Dernier Sou.

    LIRE AUSSI La plupart des commerces toujours inaccessibles aux personnes en fauteuil

    Les commerces, le point noir
    Les trottoirs, c’est ce qui pose le plus de problèmes pour Christelle. Voitures mal garées, bordures trop hautes. Pour franchir les portes de la vieille ville, Christelle est obligée d’emprunter la route pavée. Elle ouvre la voie à un gros 4x4. « Ça fait longtemps que je ne suis pas venue ici » sourit l’Outreloise, ne prêtant pas attention à la voiture qui la suit.


    Direction la cathédrale : l’une des fiertés de la ville en termes d’accessibilité. En 2016, un million d’euros ont été investis pour permettre aux personnes en fauteuil de la visiter. Christelle n’y était jamais allée. Bien qu’il faille s’y prendre à plusieurs fois pour faire fonctionner l’ascenseur réservé, après quelques minutes elle peut enfin admirer la coupole de la basilique.
    Rue de Lille, c’est une autre histoire. Pas moyen d’accéder à la plupart des commerces. Pour beaucoup, une marche empêche d’y accéder en fauteuil. Christelle doit se contenter d’admirer les vitrines jusqu’à la mairie.

    Il y a 13 ans, Christelle se mariait à la mairie de Boulogne, à l’époque impossible d’accéder aux salons d’honneur. Aujourd’hui, un ascenseur trône dans le hall. Le fauteuil de Christelle rentre tout juste. Pas moyen de mettre en route la machine. « L’appareil est très sensible, nous explique-t-on. Si un vêtement touche la porte il ne se mettra pas en route. » Ce n’est pas aujourd’hui que Christelle verra les salons d’honneur.


    Un bilan positif malgré des commerces toujours inaccessibles
    Deux ans après sa dernière visite à Boulogne-sur-Mer, Christelle Ultré est agréablement surprise. Bien que tout ne soit pas parfait, sur le parcours, pas de grosses déconvenues. Les trottoirs sont accessibles, les bâtiments publics visités sont équipés d’ascenseur. Si le gros point noir reste l’inaccessibilité des commerces, elle a pu faire un repérage de ces restaurants et cafés dans lesquels elle pourra revenir comme Le Napoléon ou Le Danieli. La quadragénaire l’assure, elle n’attendra pas deux ans avant de se balader de nouveau à Boulogne.


    https://youtu.be/NGohQo0omrk
    https://youtu.be/5udyaqxWxTo