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Revue de presse - Page 4

  • Plateforme Gardons le lien

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    Confinement et Covid-19: les personnes handicapées vouées à l’isolement

     

    Quels impacts ont l’épidémie et le confinement sur les personnes en situation de handicap ?

    Olga Meurisse, directrice territoriale Nord-Pas-de-Calais  : « Leur quotidien est très compliqué avec le risque d’aggravation de l’isolement social… Depuis la mise en place de la plateforme «Gardons le lien», nous recevons beaucoup d’appels pour des besoins très variés : achats de première nécessité, gestes de la vie courante. Le nombre d’aide humaine a fortement diminué quand il n’est totalement pas supprimé. »

    Parviennent-elles à se protéger ?

    O. M.  : « Le problème majeur pour les personnes en situation de handicap réside dans le fait qu’il est impossible de respecter les gestes barrières, de tousser dans son coude, de se laver les mains, de maintenir un mètre de distance, d’autant que les protections (masques, blouses…) ne sont disponibles que pour les soignants. Imaginez une personne qui doit faire appel à une tierce personne pour tous les gestes de la vie quotidienne. Heureusement, peu à peu les choses évoluent, par exemple les particuliers employeurs peuvent désormais récupérer des masques en pharmacie en présentant leur reçu fiscal. Toutefois, le problème demeure pour les aidants familiaux qui sont les oubliés du système avec le stress permanent de contaminer leur proche aidé. »

    Quid du suivi médical ?

    O.M.  : « La plupart subissent une suspension des séances de kiné et cela les perturbe beaucoup car elles craignent de perdre leur agilité musculaire, leur autonomie… Tous les rendez-vous médicaux sont reportés sans maîtrise du délai… Nous percevons fortement, grâce à notre ligne d’écoute, beaucoup d’anxiété face à cette période si particulière »

    Que proposez-vous à travers votre plateforme d’écoute ?

    O.M.  : « Cette plateforme offre la possibilité de garder le lien avec notre réseau. Elle permet aux adhérents, aux usagers des établissements qui ont choisi d’être confinés chez eux mais aussi à toute personne en situation de handicap, aux aidants, aux familles… d’être écoutés, de trouver des solutions, de parler à quelqu’un pour briser la solitude, de se distraire, de faire une activité ou de dédramatiser la situation de confinement. En outre, nous montons une convention pour que la plateforme soit accessible aux personnes sourdes ou malentendantes… Lorsque nos écoutants décèlent la nécessité de relayer la demande pour une réponse plus spécifique, ils s’appuient sur nos référents territoriaux. Un réseau interne APF France handicap d’assistant.e.s sociales.aux, psychologues, ergothérapeutes est aussi mobilisé ».

     

    Plateforme « Gardons le lien », 03 62 02 90 10.

  • À Boulogne, l’accessibilité des commerces pour les personnes handicapées est encore à améliorer

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    Article publié sur le site Internet de la Voix du Nord le 16/03/2020

     

    Il y a des choses auxquelles on ne prête attention que lorsqu’on y est confronté. C’est notamment le cas de l’accessibilité des commerces aux personnes en situation de handicap. À Boulogne, une visite de l’hyper-centre avec Suzanne Sergeant, qui se déplace en fauteuil depuis trois ans, nous a permis de dresser un constat : il reste encore du chemin à parcourir.
    Adeline Mullet | 16/03/2020

    Photo de Suzanne Sergeant sur son fauteuil

    À l’entrée d’une boutique boulonnaise sur deux, Suzanne Sergeant, 83 ans, fait face à la même galère : elle ne peut pas y accéder ou du moins pas sans attendre un peu. En fauteuil roulant depuis trois ans maintenant après un AVC qui l’a rendue hémiplégique, la coquette octogénaire née à Boulogne ne laisse pas de place au hasard. « Quand je dois faire quelque chose, je prévois tout », assure celle qui ne « se prive de rien » et qui est « attachée au centre-ville, au marché et aux petits commerces ».

    Photo d'une entrée de commerce avec des marches

    Il suffit de baisser la tête pour se rendre compte que les marches sont omniprésentes à l’entrée des commerces.

     

    Photo de la rampe d'accès devant Brindille

    A contrario, certains commerçants ont installé des rampes et des sonnettes pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux boutiques..

    Et après cinq minutes à se balader dans Boulogne avec elle, on comprend pourquoi. Rue Thiers, Grande-Rue, rue Faidherbe... les marches sont omniprésentes. « Même si les commerçants ont des rampes, s’il pleut je dois attendre dehors qu’ils l’installent... », raconte Suzanne. À certains endroits du centre-ville, les vendeurs viennent même la servir sur le pas de la porte. « Pas idéal, mais c’est mieux que rien », soupire la Boulonnaise. Dans les restaurants aussi, l’entreprise peut parfois être compliquée, « ce n’est pas rare que les toilettes se trouvent à l’étage ou à la cave ». Place Gustave-Charpentier, elle s’arrête : « Attendez, je pense que je ne peux pas passer avec les boules de béton ». Anodin pour nous, pas pour elle et tant d’autres.

    Les voitures sur les trottoirs, un fléau

    Suzanne Sergeant constate tout de même un mieux dans le centre-ville. « Depuis que les trottoirs ont été refaits rue de la Lampe, c’est bien plus accessible ». Selon elle, seuls ceux de la place Navarin, « bien trop hauts et cabossés », sont vraiment problématiques. Et puis, il y a aussi les voitures qui y sont stationnées, comme rue du Pot-d’Étain ou rue Butor devant le CCAS. « Pour voter pour le président du CCAS, j’ai dû y retourner quatre fois dans la journée à cause des voitures garées. »

    Que dit la loi sur l’accessibilité?

    La loi « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » de 2005 donne dix ans aux établissements qui reçoivent du public (ERP) pour être accessibles à tous les types de handicaps. De leur côté, les bâtiments neufs doivent inclure ces normes dès leur construction. Face à la lenteur des mises en accessibilité, l’État a allongé le délai de trois ans. Dans les faits donc, depuis 2018, tous les EPR sont accessibles.
    Des dérogations sont prévues dans trois cas : une impossibilité technique liée à l’architecture ou à l’environnement, des contraintes de conservation du patrimoine (bâtiments classés), une « disproportion manifeste » entre les améliorations apportées par la mise en accessibilité et leurs conséquences sur l’activité de l’établissement.

    Un test d’accessibilité des commerces boulonnais réalisé par trois associations

    L’APF France handicap, l’Union des malades et handicapés du Boulonnais (UDMHB) et Globe handicaps ont réalisé, en septembre et octobre 2019, un test d’accessibilité dans 77 commerces du centre-ville de Boulogne. Selon leur étude, 43 commerces sont accessibles aux fauteuils roulants (moyennant une aide), tandis que 20 sont complètement inaccessibles. Il ressort aussi qu’aucun bar-restaurant visité ne dispose de toilettes accessibles.
    Les trois associations se sont également associées pour interpeller les candidats aux élections municipales dans le Boulonnais. Dans un courrier, les trois associations déroulent les douze propositions sur lesquelles elles souhaitent que les futurs maires s’engagent. Parmi elles : permettre à chacun d’assister aux réunions de conseil municipal ou encore organiser dans les écoles accueillant des enfants en situation de handicap des temps de rencontres et de sensibilisation.

  • Municipales à Calais: quelle place au handicap dans les programmes électoraux?

    Logo de la Voix du Nord

    Article publié sur le site Internet de la Voix du Nord le 13/03/2020

     

    Santé, accessibilité, solidarité... Autant de questions que sous-tend la question du handicap. Impossible donc pour les candidats à la mairie de Calais de ne pas se positionner sur le sujet. Quelle importance y accordent-ils dans leur programme ? Nous avons synthétisé leurs propositions à l’aune de ce critère.


    Nicolas Le Jean | 13/03/2020

    Image d'archive la Voix du Nord, avec une personne en fauteuil roulant

    Les programmes des candidats n’accordent pas la même importance à la question du handicap.

    PHOTO ARCHIVES Baziz Chibane - VDNPQR

     

    Virginie Quénez (Union gauche-écologistes)

    « Accessibilité et handicap » constituent un thème à part entière de son programme. La prise en compte du handicap sera institutionnalisée, avec notamment la création d’une délégation pour un adjoint ou un conseiller, et celle d’une « maison des aidants », lieu ressources pour personnes handicapées. Côté accessibilité, la commission communale sera réunie « au minimum » trois fois par an. Adaptation des locaux municipaux et de la voirie, aides pour la mise aux normes de locaux professionnels ou encore révision de la cartographie des places de stationnement PMR seront au service de cette accessibilité. Enfin, la candidate veut favoriser « l’inclusion » d’enfants handicapés à l’école et développer le sport adapté en lien avec les clubs sportifs et associations.

    Natacha Bouchart (LR-LREM-Modem-UDI)

    « L’accompagnement des personnes en situation de handicap » est un sous-thème de l’axe « la sérénité que vous méritez » du programme de la maire sortante. Parmi huit propositions, la création d’un « lieu de répit et d’échanges » pour les parents d’enfants handicapés, l’organisation d’une « journée dédiée au handicap », des sorties culturelles et touristiques pour les personnes handicapées, ou encore la création d’un point information « droits et orientation ». En outre, la création de plateaux favorisera l’accessibilité de la voirie, et les centres sociaux et associations seront aidés pour la mise aux normes de leurs locaux.

    Rudy Vercucque (Avenir en commun)

    Dans le volet « santé/handicap » du programme, le candidat veut créer un « pôle santé lié aux handicaps » comprenant notamment une « crèche spécialisée ». Rudy Vercucque souhaite aussi la création d’un centre de rééducation à Calais, à l’instar de celui de Berck-sur-Mer traitant les pathologies neurologiques et orthopédiques. Il veut par ailleurs mettre en place des passages piétons sonores pour les malvoyants.

     

    Laurent Roussel (Rassemblement des citoyens Calaisiens)

    Le candidat traite la question du handicap en lien avec la solidarité, et formule deux propositions sur l’accessibilité. Laurent Roussel la veut « totale » pour les voiries, les écoles et les administrations, et souhaite l’aménagement des allées des cimetières. Il entend aussi créer un « centre unique » d’associations d’aide aux personnes fragiles, dont les handicapés.

    Marc de Fleurian (RN)

    Dans son programme, le handicap est aussi lié à la solidarité, avec deux propositions sur l’accessibilité : « Garantir l’accès des handicapés partout » (bâtiments publics, rues, plage…) et « créer des stationnements réservés aux abords des immeubles sociaux ».

     

    Nous n’avons pas trouvé de programme spécifique, pour le handicap, de

    Françoise Millot (LR)