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Voirie - Page 6

  • Commission accessibilité de Calais

    A la une de Nord Littoral du 19/11/2019 accessibilité, la commission fantôme ?

    Handicap

    Accessibilité: Calais est-il dans l’illégalité?

    Voitures garées sur un trottoir d'une rue de Calais, empêchant les piétons de passer

    Pots de fleurs, poubelles ou voitures garées sur le trottoir : « tout est un obstacle » raconte une bénévole de l’association APF France Handicap. Après deux AVC, Marie* se déplaçait en fauteuil roulant. Aujourd’hui, elle a besoin d’une canne. Sa situation la confronte à des faits qui, pour nous valides, sont invisibles. « Avant, quand je me garais à cheval 5 minutes sur un trottoir, je ne pensais vraiment pas que ça pouvait déranger quelqu’un », se souvient cette maman. Pourtant cette situation l’a mise en danger par la suite. « Quand il a neigé cet hiver, j’ai été obligée de rouler sur la route, comme souvent, puisque dans ma rue il y a toujours des voitures garées sur le trottoir. Une voiture a glissé en freinant et a failli m’écraser. »

    Incivilités et Impunité

    Cette Calaisienne a déposé plusieurs mains courantes pour essayer de faire changer les habitudes et pouvoir utiliser les trottoirs « Même quand la police municipale passe près de places PMR (personne à mobilité réduite) elle ne vérifie pas s’il y a la vignette. Et souvent, ce ne sont pas des personnes en situation de handicap. »

    Des histoires de difficultés et de combats quotidiens, Laura en a plein aussi : entre les trottoirs pas abaissés au niveau des passages piétons comme dans la rue de Valenciennes, ou le poteau en plein milieu du trottoir du pont Curie rendant le passage impossible. Laura se déplace avec une canne et ne peut pas rester debout immobile plus de 10 minutes. « L’été, la ville organise beaucoup d’animations. Pour un concert, j’avais demandé s’il y avait des chaises pour les PMR. On m’a répondu que je n’avais qu’à apporter la mienne. Avec mes problèmes d’équilibre, je ne peux pas. » Pourtant si les deux bénévoles de l’association APF ne tarissent pas d’exemples dans lesquelles leur déplacement est compliqué voire impossible, elles insistent ; « il y a eu énormément de progrès faits à Calais, poursuit Marie, que ce soit en centre-ville, autour de la grande poste ou autour du théâtre. »

    Beaucoup de progrès de faits

    « On sait que tous les commerces ne peuvent pas être mis aux normes. Mais il y a des choses simples qui pourraient être mises en place », renchérit Laura, qui s’est rapprochée de la mairie pour participer à la commission communale d’accessibilité. Obligatoire dans les communes de plus de 5 000 habitants depuis une ordonnance 2014, cette commission est composée d’élus et de membres d’associations représentant des personnes ayant un handicap (sensoriel, physique…) mais aussi les personnes âgées. « On m’a baladée de service en service et on a dit qu’on m’appellerait. » Laura attend toujours le coup de fil.

    Deux heures par an… et pourtant

    La commission aurait bien été créée à Calais. Mais que sur le papier, puis ce qu’à notre connaissance, aucune réunion n’a eu lieu. « Chaque année, elle doit faire un état des lieux de l’accessibilité sur la voirie, les espaces publics et faire des propositions qui visent à améliorer l’accessibilité. On a demandé les rapports de cette commission à la mairie et à la préfecture, on n’a rien eu », détaille Perrinne Anquez, chargée de mission à l’antenne calaisienne d’APF. Selon elle, cette commission « permettrait de faire avancer les choses. » « Je ne comprends pas pourquoi la commission ne se réunit pas à Calais alors que des choses plus compliquées sont mises en place par la mairie » s’interroge Laura. « Ce n’est qu’une réunion de deux heures par an », dit Pierre Leflon, élu au conseil départemental de l’association, qui a participé à la commission de Boulogne. Un manque de considération ? « Souvent, là où ça bouge, ça ne tient qu’à la volonté des élus. »

    Contactée, la mairie ne nous a pas répondu.

  • Réunion du 28/02/2019 de la Commission Circulation de la ville de Boulogne

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    Cette commission consultative traite entre autres des demandes de places réservées qui lui sont adressées ; dans cette réunion, cinq demandes ont été examinées.

    La commission considère que la densité des places réservées dans les zones résidentielles Chemin Vert et Liane est très élevée ; dans ces conditions, deux demandes concernant ces secteurs sont rejetées. L'observation sur place montre que les véhicules (y compris des véhicules d'entreprise) stationnés parfois pour de longues durées disposent généralement d'une carte de stationnement réservé, dont l'authenticité ne peut être avérée, mais que souvent les conducteurs, valides, vont et viennent sans passagers, arguant qu'ils utilisent la carte d'un parent ou grand-parent qui 'y a droit'.

    Dans la rue de Folkestone, il existe selon le plan présenté deux places sur la place Marvas, une place face au numéro 48 côté mer, une place repérée sur le plan de la ville à l'intersection avec la rue du Mont Saint-Adrien, une place devant la pharmacie du port. La commission estime le nombre de places satisfaisant et propose de ne pas donner suite à la demande.

    P_20190228_090941.jpgNous faisons les remarques suivantes : la place positionnée face au 48 dans le document projeté n'existe pas sur la carte des places réservées qui nous a été remise en commission accessibilité du 29/11/2018. Sur place, elle existe bien, même si le panneau de repérage nous paraît bien bas. La place face à la pharmacie du port existe bien mais n'est pas repérée par un panneau de signalisation. La place repérée à l'intersection de la rue du mont Saint-Adrien se trouve en fait à l'intersection de la rue du Havre. Enfin, nous notons que le plan des places réservées disponible sur le site de la ville correspond à une version périmée et non à la version diffusée en 11/2018. Monsieur le Président de la Commission indique qu'il fera le nécessaire auprès des services concernés par ces remarques.

    La commission note qu'il n'est pas possible techniquement de créer des places réservées rue Saint Marc. Nous comprenons bien que l'objectif n'est pas de créer une place réservée exactement devant la résidence des demandeurs, mais montrons, plan à l'appui, que le nombre de places réservées dans ce quartier est en régression depuis 2012. Nous proposons qu'une seconde place soit créée en haut de la rue Nationale, à proximité de la place existante. Cette proposition sera étudiée par les services techniques.

    La commission indique que l'étude d'implantation d'une place réservée sera effectuée rue du Vivier, pas nécessairement exactement devant le domicile du demandeur.

  • Partie de colin-maillard dans les rues de Boulogne

    Nous avons suivi dans les rues de Boulogne Anthony, instructeur au sein de la Fédération des associations de chiens guides d'aveugles, et Marie-Christine, mal-voyante.

    Cette brève rencontre nous a permis de prendre conscience de très nombreuses imperfections qui complexifient terriblement le déplacement des personnes malvoyantes, qu'elles soient accompagnées d'un chien guide ou qu'elles se déplacent à la canne.

    Marie-Christine et son chien devant la boîte aux lettres de la poste de Bréquerecque

    Les bandes d'éveil sont là, pas le passage protégé : le chien est perplexe....

    Nous citerons l'impossibilité pour le chien d'amener la personne guidée devant la boîte aux lettres de la Poste, un dédale de passages protégés discontinus transformant en labyrinthe la traversée du boulevard Beaucerf et de la rue de Bréquerecque, des traversées non signalées par des bandes d'éveil ou des bandes d'éveil sans passage protégé matérialisé.

    Panneau de signalisation dangereux pour les non-voyantsCitons encore des panneaux de signalisation dangereux pour les non-voyants car trop bas. Accessoirement, nous constatons que des problèmes se posent également pour les personnes à mobilité réduite, de nombreuses traversées n'étant pas associées à des abaissements de trottoir.

    La gare elle même n'est ni accessible pour les non-voyants, ni pour les personnes à mobilité réduite. La SNCF et la Région ont trouvé la solution : obligation pour les personnes en situation de handicap de planifier leur trajet avec un préavis minimum de deux jours, billet non remboursable, assistanat obligatoire dans la gare. Une solution facile, ne répondant certainement pas aux attentes des personnes en situation de handicap rencontrées et qui revendiquent leur autonomie, dans l'esprit de la loi.

    Demi-tour obligatoire ; heureusement pour cette fois : le chien est là

    Passage mal protégé pour les non-voyants

    Autour de la gare, ce n'est pas mieux ; Marie-Christine s'est retrouvée bloquée par des voitures mal garées sur le parking (incivilités quotidiennes que nous avons déjà signalées mais qui sont visiblement tolérées), un passage protégé discontinu non signalé par une barrière, jeu de piste parmi des bornes en béton, ....

    La byrinthe de béton...sans visibilité : qu'y s'y risque ?

    Anthony signale également un problème de sécurité majeur, auquel nous n'aurions certainement pas pensé sans son expertise : aux carrefours protégés par des feux tricolores, les non-voyants se fient au bruit des véhicules démarrant sur la voie perpendiculaire à celle qu'ils souhaitent traverser pour s'engager sur la voie. Mais quand une source sonore importante s'installe au carrefour (par exemple une friterie avec musique forte), impossible de repérer le bruit du trafic. Une seule solution pour s'engager sur le passage "protégé" : jouer à la roulette russe ....

    Il nous indique également avoir identifié une zone dangereuse pour les non-voyants au nouvel accès du centre Liane, que nous irons reconnaître très prochainement.

    Désabusée, Marie-Christine nous indique avoir déjà effectué ce parcours avec des représentants de la mairie de Boulogne, sans que des suites aient été données. Occasion ratée, car nous pensons que seul le partage sur le terrain peut permettre aux décideurs de prendre conscience des problèmes posés aux personnes en situation de handicap et d'y remédier.